Les engins pyrotechniques doivent donc être éliminés et remplacés lorsqu'ils arrivent en fin de vie.
1. Pour votre sécurité : ne jamais percuter d'engin dont la limite de validité a expiré !
Leur enveloppe peut être endommagée (rouille, exposition aux rayons solaires ultraviolets…) et fragilisée au point de ne plus pouvoir contenir correctement la mise à feu (risque de brûlure grave pour l'utilisateur).
Leur réactif chimique peut avoir été exposé à l'humidité, entraînant un retard d'allumage générateur d'accident (départ différé inopiné de la fusée par exemple).
D'une manière générale, même avec des engins pyrotechniques en cours de validité ou d'apparence en très bon état, la manipulation de ces explosifs doit s'effectuer avec précaution et, compte tenu d'un risque toujours présent, uniquement en cas de nécessité.
2. Que faire d’un engin dont la date de péremption est dépassée ?
Des solutions existent désormais pour la collecte des engins périmés.
L’APER Pyro (https://www.aper-pyro.fr/) prévoit et organise cette collecte dans un but de facilitation pour les usagers.
Les produits concernés par le système établi par l’APER Pyro sont les feux à main, les fumigènes et les fusées parachutes. Ces différents produits représentent un danger important s’ils sont stockés, transportés de manière non approprié ou utilisés.
Les usagers peuvent désormais déposer les produits périmés dans des points de collecte au moment de l’achat de produits neufs (les points de collecte sont répertoriés sur le site de l’APER Pyro). Une fois les produits collectés, ils seront acheminés vers des centres d’élimination.
3. Pour la sécurité maritime en général (la vôtre et celle des autres) : ne jamais percuter d'engin sans qu'un besoin de secours ou d'assistance le justifie !
L'observation d'un tir de fusée parachute, correspondant à un signal de détresse, déclenche la mise en œuvre immédiate de l'ensemble de la chaîne de sauvetage en mer : le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) met en œuvre des moyens de recherches nautiques et aériens, ainsi que des patrouilles terrestres sur le littoral.
Dans le cas d'un tir injustifié, ces moyens sont mobilisés pour rien. Outre le coût que ces fausses alertes représentent pour la collectivité, elles ont surtout pour effet de rendre indisponible une partie des unités de sauvetage pour un événement réel simultané qui surviendrait dans une zone proche, et peuvent mettre en danger la vie même des sauveteurs.
L'utilisation d'engins pyrotechniques à des fins autres que le signalement d'une détresse (détruire un engin périmé, fêter une victoire, se distraire…) est une infraction pénale de rang délictuel.